Titre

Le sophisme et l’erreur des moralistes. Discussion critique de deux objections contre les systèmes moraux et politiques qui reposent sur une conception trop optimiste de la nature humaine

Auteur Judith WÜRGLER
Directeur /trice Richard Glauser
Co-directeur(s) /trice(s)
Résumé de la thèse

La thèse se partage en deux parties principales ; la première discute de l’accusation de « sophisme moraliste » adressée, notamment par les économistes, à l’encontre des théories politiques qui reposent sur une conception (trop) optimiste de la nature humaine. Selon cette accusation, au lieu de s’attendre à ce que les êtres humains renoncent spontanément à leur intérêts privés au nom du bien public ou de la morale, il faut plutôt « faire l’économie de la vertu » dans l’organisation de la société ; le but est d’obtenir un comportement extérieurement vertueux sans faire appel à des motivations vertueuses – notamment par la mise en place d’incitations monétaires.

 

La seconde partie discute de l’accusation d’ « erreur moraliste » adressée, par les métaéthiciens cette fois, aux doctrines morales qui ne tiennent pas compte de la nature humaine et de ses défaillances motivationnelles dans la formulation des principes moraux eux-mêmes. Selon cette accusation, une théorie morale qui est incompatible avec les motivations humaines, par exemple en exigeant des sacrifices individuels trop importants, ne respecte pas le principe « devoir-implique-pouvoir » et doit donc être rejetée.

 

La thèse consiste avant tout à réfuter à la fois l’accusation de « sophisme moraliste » et celle d’ « erreur moraliste ». Elle se termine par l’esquisse d’un argument positif en faveur d’une théorie politique « moraliste », c’est-à-dire d’une théorie qui admet l’existence, chez l’être humain, d’une motivation morale suffisamment forte pour surmonter tous les obstacles motivationnels qui pourraient s’opposer à la réalisation de l’action morale.

 

Statut à la fin
Délai administratif de soutenance de thèse 2020
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